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alain de benoist - Page 65

  • La revue de presse d'un esprit libre... (6)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Nouveau numéro de la revue Éléments (mars-avril 2016). Disponible en kiosque on y découvrira un sommaire extrêmement riche.
     
     
    • Bruno Mégret, ancien numéro deux du Front national, puis barbouillé en Brutus amateur de félonie putschiste, sort de sa retraite et publie Le temps du Phénix, récit d'anticipation. Il s'agit d'un projet politique de rupture pour la mandature  2017-2022. Rupture ? Partisan d'une purge libérale, il croit comme tous les politiques à un retour possible de la croissance. Celui qui avait été présenté comme le cheval de Troie de la Nouvelle Droite à l'époque de la création du Mouvement National Républicains ignore visiblement les leçons de son compère polytechnicien Jean-Marc Jancovici pourtant basées sur les lois de la thermodynamique qui nous disent que la sainte croissance ne reviendra plus en raison de la déplétion. Seule la partie de son programme concernant la politique extérieure du pays se montre innovante par sa rupture avec l'Otan et le renversement d'alliance qu'elle propose.
     
     
    • Le sociologue "conservateur" Jean-Pierre Le Goff livre dans Marianne.net un riche entretien en trois épisodes sur ses analyses concernant les racines du nouvel individualisme auto-centré et sentimental. Tout d'abord les racines historiques puis l'avènement du "peuple adolescent" en rupture d'héritage et enfin la faillite du "gauchisme culturel".
     
     
     
     
    • Règlement de comptes à Libé-Corral. Michel Onfray fait l'objet d'un traitement spécial dans un article critique et forcément féroce de Libération au sujet des deux livres qu'il vient de faire paraitre : Penser l'islam (Grasset) et Le miroir aux alouettes, autobiographie politique (Plon). Suit une critique honnête de son livre consacré aux versions polysémiques de l'islam.
     
     
     
    • Quand les contribuables français peuvent défiscaliser leurs dons à l'armée israélienne... Question écrite de Mme Nathalie Goulet au sénat.
     
     
    • Alain Finkielkraut dans l'émission L'Esprit de l'escalier revient sur la journée de la femme et note que, même si Cologne est passé par là, la volonté d'occulter cet événement est à l’œuvre, ce dont il trouve la preuve dans la rhétorique développée par Olivier Roy dans Libération où pour noyer le poisson il rappelait à Kamel Daoud que le machisme et le harcèlement sexuel existe sous toutes les latitudes. Belle démonstration d'un différentiel de civilisation qui date de loin.
    https://www.youtube.com/watch?v=MxQvhrdSGxY#t=367
     
    • Deux chroniques réjouissantes d'Éric Zemmour. Sur Merkel otage du grand Turc tout d'abord puis sur les nouveaux noms des régions qui ne ressemblent à rien.
     
     
     
    • Une véritable étoffe de chef d'État. Jean-Pierre Chevènement au micro de rfi ce 11 mars est très critique sur Schengen et sur le plan négocié entre l'Union européenne et la Turquie à propos des "réfugiés". Il s'en prend à l'irresponsabilité de Mme Merkel qui s'est assise en septembre sur les accords de Dublin et a mis l'Europe devant le fait accompli. Il s'en prend également à la duplicité de Mr Erdogan.
     
     
    • Le résultat des élections dans trois länder d'Allemagne apportent un relatif désaveu à la politique d'ouverture engagée par la chancelière Merkel depuis septembre dernier. En décidant tout à trac qu'il ne fallait plus faire semblant de contrôler les flux migratoires mais tenir grandes ouvertes les portes de l'Europe quitte à imposer ce tournant à ses partenaires elle a suscité un immense appel d'air et rendu possible une véritable révolution pour ce pays. En effet, portant  déjà la culpabilité exorbitante des crimes du nazisme pour l'éternité il se voit imposer avec l'installation à demeure de plusieurs millions de "réfugiés" potentiels  une véritable double peine. Mais 80 ans après les faits le tabou, largement instrumentalisé par les vainqueurs, et qui surplombe toute la vie sociale allemande et la réduit à l'impotence politique pourrait enfin tomber, ouvrant à la puissance allemande de nouvelles perpectives. C'est l'effet d'hétérotélie, non prévu par la chancelière, qui pourrait s'avérer positif pour l'Allemagne, et au delà pour toute l'Europe que semble annoncer le succès de l'AfD. Ci-dessous un article du site suisse Les observateurs, puis un édito sans surprise du quotidien Le Monde, suivi du point de vue de Jean Bonnevey de Métamag qui voit dans les résultats de cette échéance électorale l'ouverture d'un nouveau cycle historique pour l'Allemagne.
     
     
     
     
    • Enfin un point de vue d'Emmanuel Droit selon qui L'AfD vient combler le vide laissé à droite par une CDU soumise à un mouvement sinistrogyre et de plus en plus orientée vers un humanisme invertébré qui fait la part belle au parti de l'Autre, plus un article étonnant qui rend compte des positions non conformes de Peter Sloterdijk qui parle justement d'invasion pour qualifier l'arrivée en masse de ces immigrés. Selon lui "l'auto-destruction n'est pas un devoir moral".
     
     
     
    • L'OJIM nous montre que l'ethno-masochisme allemand peut atteindre des sommets. 
     
    • L'absence cumulative de services et de commerces dans les villages et la disparition du lien social qu'elle entraine favorise le vote Front National. Une étude fine du vote des "oubliés" par Jérome Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies de l'Ifop. Sans forcément détenir des solutions concrètes à ce déclin, le FN serait en position majoritaire dans les régions rurales car il est le seul parti à poser le bon diagnostic d'après l'analyse de cet organisme.
     
     
    • Jean-Yves Le Gallou résume au micro de Charlotte d'Ornellas Le contenu de son dernier essai Immigration : la catastrophe. Que faire ? paru récemment aux Éditions Via Romana.
     
     
    • Bernard Lugan explique le glissement du djihadisme du nord Sahel vers le golfe de Guinée
     
     
    • Aristide Leucate sur un sujet voisin du précédent.
     
     
    • Conférence de Xavier Moreau tenue le 12 février au colloque de l'Institut Russe des Études Stratégiques sur "L'avenir du terrorisme". La thèse est la suivante : l'origine du terrorisme djihadiste est partiellement d'origine occidentale et pour le moins largement instrumentalisé par l'Occident dont il servirait ses intérêts à promouvoir le chaos là où il ne peut établir son hégémonie.
     
     
    • Le prince héritier du royaume d'Arabie saoudite doit ignorer la réplique de Louis Jouvet dans le film Entrée des artiste : "Vous portez la légion d'honneur ! Oui. Parce qu'elle impressionne les imbéciles". La véritable histoire de la décoration remise au prince est ici narrée par Causette.
     
     
    • L'aveu de Jamal Ma'arouf : l'amée syrienne libre est sous la coupe d'Al-Nosra (article du Monde).
     
     
    • Caroline Galacteros : "Syrie, quand le général Castres enterre le mythe des rebelles modérés".
     
     
    • Poutine, calculateur prudent, annonce un retrait partiel de ses troupes en Syrie et conserve ainsi une longueur d'avance sur ses adversaires en matière d'initiative. Analyse d'Hadrien Desuin, suivie des quatre hypothèses du magazine russe Expert et enfin de l'avis de Bruno Guigue du site suisse Arrêt sur info.
     
     
     
     
    • RT en français a recueilli le témoignage de diverses personnalités françaises à propos de l'annonce du retrait partiel des troupes russes de Syrie.
     
     
    • Alexandre Douguine explique pour le site Katehon l'alchimie complexe dont procède le pouvoir de Wladimir Poutine. Ce Sonderweg césariste, spécifique à la Russie, dont le schéma est emprunté à la pensée de Gramsci apparait assez convainquant et rend compte assez exactement des oscillations du président russe.
     
     
    • Philippe Meirieu, figure centrale du "pédagogisme" selon ses adversaires, a accordé un long entretien dans le numéro de mars de la revue Causeur. Le professeur Jean-Paul Brighelli lui répond ici avec sa verve habituelle.
     
     
    • Christian Harbulot fondateur de l'École de guerre économique en conférence pour le Cercle Aristote. L'orateur est très pédagogue, son thème : "La stratégie de l'intox" et la guerre de l'information qui lui permettent de passer en revue toutes les polémiques intellectuelles et culturelles qui ont émaillé les années de guerre froide comme autant de conflits d'influence et de contre-influence narrative. Une réalité devenue massive aujourd'hui et ou les Américains sont passés maitre comme on l'a vu entreautres dans les révolutions colorées.
     
     
    • Conférence de Pascal Gauchon, directeur de l'excellente revue Conflits, sur le thème suivant : "Qui détient la puissance dans le monde actuel ?".
     
     
    • Loin des slogans l'émission Les idées à l'endroit pose la question des communautés et du communautarisme. Animée par Alain de Benoist et Olivier François cette émission de télé libertés recevait le très brillant Michel Maffesoli, Vincent Coussedière et Julien Rochedy.
     
     
    • Le même Vincent Coussedière publie ce mois-ci Le retour du peuple, An I  aux éditions du Cerf
     
     
    • Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire pronostique l'effondrement de l'Union européenne et déclare que le plus grand tort qui fut la sienne a été de discréditer l'idée même de l'Europe.
     
     
    • Sur Radio Courtoisie Paul-Marie Coûteaux recevait le 15/03/2016 dans la seconde partie de son club de la presse Alain de Benoist et Jean-Yves Le Gallou. Le débat portait essentiellement sur le succès de l'AfD, sur les "réfugiés", l'immigration et le chantage turc, le renouveau de la pensée catholique (privatisée) en France, les bobards d'or distribués aux médias de propagande.
     
     
    • Les précieuses ridicules des Inrocks surenchérissent dans un politiquement correct de cornichons que relève fort justement l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
     
     

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  • Communautés et communautarisme...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Alain de Benoist et Olivier Francois évoquent la question du communautarisme et des communautés.
    Pour en débattre, ils ont invité sur le plateau :

    - Michel Maffesoli, sociologue, qui a récemment publié L'ordre des choses (CNRS, 2014) ;

    - Vincent Coussedière, professeur de philosophie et essayiste, qui vient de publier Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016) ;

    - Julien Rochedy, ancien directeur national du FNJ, a récemment publié L'Union européenne contre l'Europe (Perspectives libres, 2014).

     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (5)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Nouvelle livraison de la revue trimestrielle Krisis. Cette fois-ci un numéro consacré à l'Amérique. Ci-joint le sommaire.
     
     
    • À propos de ce numéro de Krisis, signalons que son rédacteur en chef Thibault Isabel a publié le 8 mars un entretien entièrement  consacré à l'Amérique sur le site de Rébellion.  
     
     
    • Vidéo de la conférence donnée à Lille en janvier dernier sur le thème de l'identité par Thibault Isabel et Alain de Benoist.
     
     
    • Dans les Chronique de la Vieille Europe, sur Radio Courtoisie, Patrick Péhèle recevait le linguiste Gérard Conio pour son livre Théologie de la provocation, causes et enjeux  préfacé par Michel Onfray. Slavophone, Conio développe une pensée de l'Est qui s'affirme comme telle et revient sur les catastrophes qui ont secoué le cours du XX siècle et ont nourri le nihilisme européen dont le socialisme effectivement réalisé interprété ici à travers les concepts chrétiens. Très riche entretien.
     
     
    • Pour Hervé Juvin le sacre de l'individu désirant sans aucune limitation a fait sortir la modernité de ses gonds. Il plaide ici pour une redécouverte de la communauté contre l'individu sans racine.
     
     
    • Deux contributions d'Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire.
     
     
     
    • Jean-Pierre Le Goff était l'invité d'Élisabeth Quin sur Arte pour son émission 28 minutes. Dans ce temple de la bobocratie il fait montre d'un ton pour le moins décalé mais n'a droit malheureusement qu'aux 12 premières minutes. Son discours est dans ce lieu visiblement non gratta.
     
     
    • Le 7 mars ce même Jean-Pierre Le Goff était l'invité de l'émission d'Olivier de Lagarde Un monde d'idées sur France-info. Il y fait le procès d'une Europe confite en droit-de-l'hommisme, sortie de l'histoire et persuadée que la compréhension des lois du marché est suffisante pour assurer une bonne "gouvernance". En bref d'après lui l'Europe angélique se détruit dans la croyance religieuse au progrès, dans la repentance et dans la dénégation d'elle-même.
     
     
    • Michel Onfray contre les totems. Un long article du Point sur ce magnifique tribun de la plèbe opposé par toutes ses fibres à la "gauche libérale" qui n'est selon lui que de papier mâché. Il célèbre par ailleurs "l'excellent Jean-Pierre Le Goff". On lui pardonnera aisément quelques glissades innocentes sur l'islam et son interprétation de la France de Vichy qui n'est pas de notre goût mais qui n'était sûrement pas "libérale".
     
    • Michèle Tribalat, démographe honnête, plaide pour une réhabilitation des statistiques ethniques contre ceux qui se refusent à voir ce qu'ils voient.
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/02/26/31003-20160226ARTFIG00378-michele-tribalat-les-statistiques-etniques-sont-indispensables-a-la-connaissance.php
     
    • Affaire Kamel Daoud, l'Algérien courageux pour qui les faits sont d'autant plus têtus qu'ils sont avérés et qui bien entendu se heurte à une misérable escouade de bonnes consciences pétitionnaires. Le point de vue de Laurent Bouvet, suivi de celui du premier ministre Manuel Valls retranscrit par Marc Cohen de Causeur mais aussi  ceux de Brice Couturier de France culture et de Jean-Paul Brighelli.
     
     
     
     
     
    • Outre ce concert d'éloge, on peut lire sur Boulevard Voltaire cette mise au point de Caroline Artus qui rompt avec le consensus national-républicain en pointant les approximations pour le moins aventurées de Kamel Daoud.
     
     
    • Maxime Chaix sur la Syrie 
     
     
    • Maxime Chaix sur BHL et la Libye.
     
     
    • Nikola Mirkovic fait le point sur l'élection de Hahim Thaci à la tête du Kosovo, entité mafieuse et protectorat de l'OTAN.
     
     
    • Discours de Tomislav Sunic prononcé le 20 février lors d'une manifestation des Identitaires autrichiens à Klagenfurt à l'encontre de l'immigration de masse issue d'Afrique et du Proche-Orient. Se prévalant de sa connaissance des sociétés multiculturelles (bric à brac de l'ex-Yougoslavie, États-Unis), l'orateur pronostique une fin de l'Europe plongée dans le chaos ethnique. 
     
     
    • L'Europe prisonnière de la russophobie ukrainienne et atlantiste sacrifie ses industries agroalimentaires au profit de la bonne pensée.
     
     
    • Mimant le célèbre slogan stalinien Georges Feltin-Tracol se réclame de Serge Latouche tout en critiquant son irénisme au nom du politique selon Julien Freund. Si ce pseudo irénisme se ramène à la volonté de ne pas voir se ré-éditer les hiérarchies figées de l'Ancien Régime, nous le faisons volontiers nôtre. Mais il est vrai que ce qui demeure béant dans la décroissance, c'est en effet son occultation de l'idée de puissance. Or dans le monde tel qu'il est cette éclipse utopique risque bien de s'avérer mortelle. Article de Feltin-Tracol puis référence au dernier numéro (mars) de la Décroissance qui marque bien les évolutions positives de ce courant d'idées vers un anti-libéralisme accompli en se faisant l'écho des analyses de Jean-Claude Michéa.
     
     
     
    • Bel hommage tout de retenue et de sobriété à Emmanuel Ratier fondateur, entre mille autres choses, de la lettre d'information et d'investigation Faits & Documents. Cérémonie publique (850 personnes) enregistrée par télé Libertés le 19 septembre 2015. Parmi les intervenants, Fabrice Lesade, maitre de cérémonie, Arnaud Soyez, Anne Brassié, Henry de Lesquen, Marc Laudelout, Éric Delcroix, Francis Cousin, Patrick Péhèle, Jean-Yves Le Gallou. La fille ainée d'Emmanuel conclue magnifiquement la séance.
     
     
    • Michel Drac dans une conférence  prononcée à Dijon réfléchit sur la France face au mondialisme. Seules les puissances dominantes d'une époque donnée ont intérêt à jouer l'unification mondiale et donc à agiter l'idéologie mondialiste qui tend à dénier aux échelons inférieurs (les nations) un rôle quelconque dans l'organisation du monde.
     
     
    • Au coeur d'une tempête d'apparence littéraire mais de facture réellement politique, Richard Millet  est définitivement viré du comité de lecture de Gallimard pour cause de trop grande indépendance d'esprit.
     
    • Dans Causeur Jean-Paul Brighelli prend habilement la défense de Richard Millet et tance le réflexe pavlovien et l'esprit de meute de ceux qui s'érigent en censeurs et cultivent l'esprit stalinien des listes de proscrits.
     
     
    • Dans Marianne, un article révélateur sur la manière idyllique  dont les manuels scolaires traitent de l'immigration. Quand la dénégation du réel relève du bourrage de crâne et de l'ahurissement car l'immigration est présentée comme un phénomène modeste, stable, régulé, inévitable, nécessaire et finalement bénéfique pour tous par le brassage des cultures qu'elle induit.
     
     
    • Les "antifa" du Forez dument corrigés par les étudiants qui veulent entendre ce que l'africaniste Bernard a à leur dire. La soirée se termine en une réjouissante chasse au dahut des  gauchistes du capital.
     
     
    • Lors du récent tribunal dinatoire du CRIF son président, Roger Cukierman, s'est laissé aller à une étrange déclaration de nature "essentialiste".  Il a en effet  prononcé ces fortes paroles : " Nous sommes l'un des très rares groupes humains qui ait réussi à préserver sa singularité à travers les siècles". Assistaient à ce dîner de cons nombre de membres du gouvernement et de l'opposition; aucun d'entre eux n'a, semble-t-il, émis de protestation pour cette injure infligée au dogme très en vogue parmi eux d'une nécessaire hybridation des cultures. Des esprit mal embouchés pourraient penser que le métissage n'est pas fait pour tout un chacun et que certain par une sorte de décret de la divine providence aurait le devoir d'y échapper.
    À l'opposé si l'on ose dire, comment ces mêmes politiques jugeraient-ils ce texte s'il était soumis à leur lecture, paru d'abord chez Polémia et repris par Matapo-infos ?
     
     
    • Ré-édition des mémoire d'un magicien de Hjalmar Schacht chez Kontre Kulture.
     
     
    • Colloque de l'Institut Iliade le 9 avril 2016. Titre et programme des interventions.
     
     
    • Présentation de l'événement (vidéo)
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  • Le cinéma d'Hollywood, vecteur d'influence des Etats-Unis...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au cinéma américain et à son rôle de vecteur d'influence...

     

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    Alain de Benoist : Quand les films de propagande de Daech empruntent les codes hollywoodiens

    Dès 1917, l’industrie hollywoodienne avait été conviée à la Maison-Blanche, histoire de conclure l’alliance entre le “soft power”, le cinéma et le “hard power”, l’invincible armada, afin de promouvoir l’“American way of life” sur l’ensemble de la planète. En 1947, en parallèle au plan Marshall, il était prévu que les écrans français soient grands ouverts au cinéma américain. On se trompe ?

    Vous faites allusion aux accords Blum-Byrnes signés, le 28 mai 1946, par Léon Blum et Jean Monnet du côté français, et par le secrétaire d’État américain James F. Byrnes. En échange de l’effacement d’une partie de la dette française envers les États-Unis, ces accords mettaient fin au régime d’interdiction des films américains décrété en 1939 et resté en place après la Libération. Supprimant toute préférence nationale, ils prévoyaient que les salles de cinéma ne pourraient plus programmer exclusivement des films français que quatre semaines par trimestre, les États-Unis – qui disposaient alors de plus de 2.000 films qu’ils voulaient écouler sur le marché européen – pouvant envahir les salles tout le reste du temps. « Le résultat auquel nous venons d’aboutir, déclara Léon Blum, accroîtra encore la reconnaissance que le peuple français doit et porte au peuple américain. » Les résultats se firent immédiatement sentir : en 1948, les films américains représentaient déjà 43,6 % de l’audience des films projetés sur les écrans.

    Les accords en question furent très vite perçus comme un moyen, pour les Américains, de diffuser les valeurs qui leur sont propres. De grands réalisateurs comme Marcel Carné ou Jacques Becker n’hésitèrent pas à parler de « bradage du cinéma français », et un Comité de défense du cinéma français (CDCF) fut fondé par Claude Autant-Lara. C’est d’ailleurs à la même époque, le 25 octobre 1946, que fut créé le Centre national de la cinématographie (CNC), dont la mission explicite était de protéger la création française en la finançant de manière autonome à partir d’une taxe sur les billets. En 1948, suite à la mobilisation des professionnels (le 4 janvier, une manifestation avait réuni plus de dix mille cinéastes, acteurs et techniciens), il fut finalement convenu de fixer à 121 le contingent annuel de films américains. Mais ceux-ci absorberont à eux seuls la quasi-totalité du temps normalement réservé à tous les films étrangers. Depuis, Hollywood déverse régulièrement sa production sur nos écrans, pour le pire comme pour le meilleur. Et désormais, bien souvent, les titres des films américains ne sont même plus traduits en français.

    Hubert Védrine assurait, récemment, que si les États-Unis avaient gagné la guerre froide contre l’URSS, c’était surtout grâce à Mickey et à Elvis Presley. Le glamour californien plus fort que la rugosité du KGB ?

    N’exagérons rien. Les chefs-d’œuvre de Vsevolod Poudovkine, Sergueï Eisenstein ou Alexandre Dovjenko ne le cèdent en rien à ceux d’un D.W. Griffith, d’un John Ford ou d’un Raoul Walsh ! Disons plutôt que les Américains, pour qui le cinématographe ne relève pas tant de la culture que du seul divertissement, ont très tôt compris que leurs films constituaient un vecteur d’influence essentiel, surtout quand ils sont tournés de telle manière qu’ils indiquent au spectateur comment interpréter les images. La manipulation s’appuie sur l’identification aux protagonistes, le comportement des personnages secondaires, le rapport aux objets, la façon de se tenir et de se parler. Elle s’exerce, bien sûr, sur le marché intérieur (95 % des spectateurs américains n’ont jamais vu de leur vie un film non américain), mais plus encore à l’extérieur, où le mode de vie américain, du fait de son omniprésence sur les écrans, est implicitement présenté comme le meilleur et le plus normal qui soit.

    Aujourd’hui, plus personne à Hollywood ne croit qu’un film doit être de qualité pour rapporter de l’argent. Les blockbusters rapportent d’ailleurs beaucoup plus par leurs produits dérivés que par le nombre d’entrées en salles qu’ils peuvent engranger. Dans un essai récent, Thibault Isabel a très finement analysé la façon dont les films américains à base d’images de synthèse, de décors numériques et d’effets spéciaux titanesques équivalent à un harcèlement visuel, du fait d’une nervosité narrative et d’un montage saccadé où les plans se succèdent plus qu’ils ne s’enchaînent et où la vitesse « ne laisse rien subsister hormis la sensation de l’instant », produisant dans l’esprit du spectateur un ahurissement de type hystérique. Cette frénésie visuelle a pour avantage d’inhiber toute défense immunitaire, en l’occurrence toute forme d’esprit critique, en sorte que le message idéologique est distillé de façon sous-jacente, ce qui facilite son intériorisation. Qui est encore capable, par exemple, d’analyser le contenu idéologique du Réveil de la force, dernier épisode de Star Wars (un milliard de dollars de recettes en douze jours d’exploitation, record historique !) ?

    Aujourd’hui, seule la France résiste en Europe, grâce (ou à cause) du système d’avance sur recettes, tandis qu’en Italie et en Angleterre (pour ne citer que ces deux pays), c’est le trou noir. On s’égare ?

    C’est vrai que, grâce au CNC et à son système d’avances sur recettes, le cinéma français tire plutôt mieux son épingle du jeu que celui des autres pays européens – ce qui lui permet de sortir à la fois de bons films et nombre de navets. Mais le cinéma français s’américanise lui aussi peu à peu. Et il n’est pas le seul. Pour ne prendre qu’un exemple auquel on pense rarement, voyez les films de propagande de l’État islamique. On y retrouve le même style frénétique, le même manichéisme, le même mélange de virtuosité technique, d’esthétisme kitsch et de violence pure que dans la plupart des films vidéo ou des films d’action hollywoodiens (tel le ridicule 300 de Zack Snyder, grotesque caricature de la bataille des Thermopyles). Du Luc Besson ou du Quentin Tarantino en version djihadiste ! Spectacle édifiant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 6 mars 2016)

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  • L'Amérique ?...

    Le numéro 43 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à l'Amérique, avec un sommaire particulièrement intéressant.

    Il convient de saluer le travail remarquable du nouveau rédacteur en chef, Thibault Isabel, qui a réussi à publier quatre numéro très riches en une année, tout en offrant une nouvelle visibilité à la revue grâce à la création d'un site propre et à une présence dynamique sur les réseaux sociaux... Bravo et merci à lui !

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Krisis ou sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

     

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    Il y a une vieille rivalité entre la France et les États-Unis. Nous vilipendons leur mentalité de cow-boys, leur matérialisme outrancier, leur inculture crasse et leur puritanisme, tandis qu’eux ironisent sur notre arrogance nationale, nos airs d’aristocrates et notre jacobinisme centralisateur. Les beaux esprits voudraient étouffer nos désaccords au nom d’une grande concorde occidentalo-mondialiste. Mais ce serait faire bien peu de cas de la géopolitique. Nul ne peut nier le rôle joué par l’Amérique dans les tensions mondiales actuelles. La notion d’anti-américanisme est surtout utilisée par les défenseurs du système en place, qui sont nombreux dans les médias. Le capitalisme étant dominé depuis un siècle par les États-Unis, il n’est pas étonnant que les représentants les plus éminents du monde libéral se sentent solidaires de l’Amérique, d’une façon presque corporatiste, ou pour mieux dire classiste. Ils sont solidaires de la Nouvelle Classe des élites globalisées, qui n’est pas exclusivement américaine, tant s’en faut, et qui l’est même de moins en moins, mais dont les États-Unis constituent depuis longtemps la figure tutélaire.
     

    Au sommaire de ce numéro:

    Entretien avec Jean-Philippe Immarigeon / La chute de la maison Amérique.

    Jean-Claude Paye / États-Unis : l’instauration d’un pouvoir sans limite.

    Michel Lhomme / La démocratie carcérale américaine.

    Luc Pauwels / Les Américains et le droit d’autodétermination des peuples.

    Jean-Claude Paye et Tülay Umay / France, États-Unis, Syrie. Guerre et «double pensée».

    Knut Hamsun / Document : Le patriotisme américain (1889).

    Entretien avec Alain de Benoist / L’anti-américanisme de droite, de gauche et d’ailleurs.

    Olivier Dard / Le cancer américain : un essai emblématique de l’anti-américanisme français des années 1930.

    Alexandre Soljenitsyne / Document : Le déclin spirituel de l’Occident (1978).

    Entretien avec Édouard Chanot / Les Pères Fondateurs de l’Amérique.

    Thibault Isabel / Le «style paranoïde» de l’industrie culturelle américaine.

    Entretien avec David Da Silva / La tradition populiste dans la culture des États-Unis.

    Thierry Marignac / Témoignage : Marquis de la Dèche dans la ville noire. Bas-fonds d’Amérique vus par un petit parigot.

    Alexis de Tocqueville / Le texte : La vitalité démocratique américaine (1840).

     

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  • Vous avez dit diversité ?....

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la question de la diversité...

     

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    « Diversité ? Le choix entre libéralisme de droite et libéralisme de gauche, Pepsi ou Coca »

    À l’heure où les médias dominants nous assomment de « diversité », il suffit de voyager un peu pour constater que c’est plutôt l’uniformité qui règne en maître. Paradoxe ?

    C’est vers 2007, sous l’influence d’une mode venue des États-Unis, que le terme de « diversité » (sous-entendu : « d’origine ») a commencé à recouvrir le champ sémantique de ce qu’on appelait auparavant les « minorités visibles ». Quand on dit, par exemple, que la 41e cérémonie des César a « sacré la diversité », il faut entendre que les minorités y ont été mises à l’honneur (sauf quand elles étaient évoquées de façon non conformiste, ce qui explique que l’excellent film de Jacques Audiard, Dheepan, n’ait pas obtenu la moindre récompense) aux dépens de la majorité. C’est dans le même esprit que Delphine Ernotte, nouvelle présidente de France Télévisions, a pu déclarer voici quelques mois qu’« on a une télévision d’hommes blancs de plus de cinquante ans et ça, il va falloir que ça change ». En d’autres termes, il faut promouvoir les races-qui-n’existent-pas en faisant disparaître celle qui n’a pas le droit d’exister. Comme nous sommes dans une société de type orwellien, on comprend du même coup que la promotion actuelle de la « diversité » vise en réalité à la faire disparaître.

    Une autre façon de procéder est de mettre en place un faux-semblant de pluralité, assorti d’une fausse liberté de choix. Prenons à nouveau l’exemple de la télévision : il y a toujours plus de choix puisqu’il y a toujours plus de chaînes, mais comme elles disent toutes plus ou moins la même chose, le choix est en réalité inexistant. On pourrait faire la même observation à propos des partis politiques, qui emploient presque tous des mots différents pour délivrer le même message, à savoir qu’il n’y a qu’une seule société possible. On a le choix entre le libéralisme de droite et le libéralisme de gauche, comme on a le choix entre L’Express ou Le Point, Total ou Esso, Pepsi ou Coca.

    L’uniformisation des modes de vie est elle-même impliquée par l’expansion planétaire du marché et la nécessité inhérente au système de l’argent de poursuivre à l’infini le processus de mise en valeur du capital. La diversité n’y est donc tolérée que sur fond d’uniformité concrète et d’universalité abstraite. La société tout entière se transforme en machine à fabriquer du Même.

    Et la diversité culturelle ?

    La diversité culturelle est le constat qu’il existe des cultures différentes. Or, depuis deux millénaires, toutes les doctrines universalistes visent à nous persuader que les hommes sont fondamentalement les mêmes. Sécularisées à partir du XVIIIe siècle, ces croyances aspirent à l’arasement de ce que Max Weber appelait le « polythéisme des valeurs », à la suppression des frontières et au gouvernement mondial. L’image de l’homme qu’elles véhiculent est celle d’un homme hors-sol, délié de toute forme d’appartenance et d’enracinement, qui ne serait gouverné que par des références abstraites (les droits de l’homme) et des mécanismes sociaux impersonnels (le contrat juridique et l’échange marchand). L’idée générale est qu’il faut détruire les cultures et les peuples, c’est-à-dire précisément la diversité, en favorisant l’hybridation et le « métissage » généralisé comme idéaux normatifs d’un vaste dispositif d’uniformisation. Il y a là une allergie aux différences, à l’altérité réelle, qui fait songer au « monotonothéisme » dont parlait Nietzsche.

    Claude Lévi-Strauss, pour qui la civilisation impliquait la « coexistence de cultures qui offrent le maximum de diversités entre elles », disait déjà en 1955, dans Tristes Tropiques : « L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. » Nous en sommes là, à une époque où toute culture qui prétend ne pas s’aligner sur le modèle dominant est régulièrement présentée comme « archaïque », scandaleuse ou menaçante.

    Au-delà de ce qui se passe chez les humains, il y a aussi la biodiversité, c’est-à-dire la diversité des vivants. Or, là aussi, les nouvelles ne sont pas rassurantes ?

    En 3,8 milliards d’années, cinq extinctions massives de toutes les formes de vie ont eu lieu sur Terre. La dernière en date, celle du Crétacé-Tertiaire, il y a 65 millions d’années, a vu la disparition de près de 80 % des espèces de l’époque (dont les célèbres dinosaures). Plusieurs millions d’années sont nécessaires pour recouvrer une diversité biologique suite à une extinction massive. Or, de l’avis unanime des spécialistes, nous sommes entrés actuellement dans la sixième phase d’extinction de masse du vivant.

    L’activité humaine ne cesse d’accélérer le rythme d’extinction des espèces, qui est aujourd’hui au moins cent fois supérieur au rythme naturel. Les grands animaux sont massacrés, les écosystèmes durablement pollués, les habitats de nombreuses espèces détruits, la surexploitation, le productivisme et la déforestation faisant le reste. D’ores et déjà, près de 41 % des amphibiens, 26 % des mammifères et 13 % des oiseaux sont menacés d’extinction. Au rythme actuel de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’espèces anéanties chaque année, nous aurons éliminé d’ici à la fin du siècle plus de la moitié des espèces animales et végétales de la planète, jusqu’à atteindre le seuil fatidique de 75 % d’espèces disparues, au-delà duquel on peut parler d’extinction de masse. Et nous en subirons les conséquences car, étant donné que les espèces ne vivent pas côte à côte, mais en interaction les unes avec les autres et avec leurs milieux, il existe un lien systémique entre les écosystèmes et la biosphère. Ce qui revient à dire que nous dépendons de la biodiversité. En nous attaquant à elle, c’est nous-mêmes que nous mettons en danger.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 1er mars 2016)

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